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Photo de diya lim : Arthur Mola/Ontario Creates; couvertures de livres : stephen ferrie

Diya Lim sur les défis de l’auteur et du lecteur

Diya Lim, auteure.

«Je ne sais pas ce que j’avais en tête quand je suis allée à l’université!» dit Diya Lim, qui a fait un baccalauréat en sciences économiques et une maitrise en sciences de la gestion.

Rien ne la destinait vraiment à devenir auteure de livres jeunesse. Originaire de l’ile Maurice où se mêlent joyeusement le français, l’anglais, l’hindi, le chinois et le créole, elle fait ses études élémentaire et secondaire en anglais. Toutefois, après des études postsecondaires en France, lorsqu’elle s’établit en Ontario, c’est en français qu’elle choisit de vivre et d’élever ses enfants.

Diya Lim travaille d’abord comme réviseure au ministère de l’Éducation de l’Ontario. Cet emploi dans le domaine pédagogique combiné à la maternité l’amène à écrire des livres pour enfants. Amandine adore la cuisine, inspiré par sa petite fille, ouvre la voie à toute une série d’Amandines où se mêlent cuisine et mathématiques. «Avec cette série, je suis restreinte dans le compte de mots. Il faut être précis dans le choix des mots et le message à véhiculer.» Par contre, elle n’a pas la même contrainte lorsqu’elle écrit des romans pour préados et ados, comme La marchande, la sorcière, la lune et moi, l’ouvrage qui lui a valu un prix Trillium 2019.

Diya Lim reconnait le défi qu’ont les enseignants d’encou-rager la lecture chez leurs élèves. «C’est important de faire des recherches pour trouver de bons livres récents qui viendront s’ajouter aux classiques.» Elle cite, entre autres, les prix du Gouverneur général et ceux de la Forêt de la lecture, des livres recommandés par les libraires et les bibliothécaires.

Les jeunes doivent aussi relever un grand défi, dit-elle, «celui de laisser le téléphone de côté et de se laisser emporter dans l’histoire captivante d’un livre. Ils doivent aussi éviter d’acheter sla même publication que tout le monde et prendre le temps de choisir le livre sur un thème qui va leur parler».

Rochelle Pomerance, responsable de cette rubrique


Couverture du livre «La marchande, la sorcière, la lune et moi» de Diya Lim.

La marchande, la sorcière, la lune et moi

de Diya Lim

Xiomara Kirsch, une fillette de dix ans, surnommée Mara, vit une crise. 

Elle habite avec ses parents et les jumeaux dans une belle maison et fréquente une belle école. Sa famille possède de belles autos, une roulotte pour les vacances… un petit monde parfait! Tout à coup, papa perd son emploi, et voilà la famille obligée de faire le tri dans ses biens afin d’emménager avec grand-maman. De plus, maman attend son quatrième enfant.

Mara vit beaucoup d’émotions; elle n’arrive pas à tout comprendre, car ses parents sont trop préoccupés et n’ont pas le temps de lui expliquer ce qui arrive.

L’imagination de Mara s’emballe. La marchande de matriochkas, qu’elle voit tous les samedis en faisant les courses avec papa, ressemble beaucoup à une sorcière.

Mara regarde la lune de la lucarne de sa chambre au grenier chez grand-maman. Cette lune dont l’une des faces est sombre et l’autre brillante est comme sa vie. Elle l’amène à faire des rêves incroyables et même des cauchemars parfois.

L’histoire de Mara est un petit roman à lire sans hésitation! En classe, il sera facile d’ouvrir la discussion sur des thèmes tels que la peur, la jalousie, l’insécurité, les amis ainsi que l’impor-tance de la famille. Une histoire dont raffoleront les élèves de 9 à 12 ans. 

Critique de Monique Sack, EAO, directrice adjointe, Ottawa-Carleton District School Board, Ottawa.

La marchande, la sorcière, la lune et moi; Les Éditions L’Interligne; Ottawa; 2018; ISBN 978-2-89699-614-8; 192 p.; 15,95 $; 613-748-0850; communication@interligne.ca; interligne.ca

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Couverture du livre «L’albatros et la mésange» de Dominique Demers.

L’albatros et la mésange

de Dominique Demers

Dominique Demers ne déçoit jamais! Ce roman suscitera chez l’enseignant une réflexion nécessaire au sujet des élèves doués.

Jean-Baptiste, un élève surdoué et très intelligent, doit faire face à ses démons. Après avoir reçu une éducation catholique stricte, il finit par perdre la foi que lui avaient transmise ses parents, et la relation avec son père s’étiole en conséquence. De plus, la solitude qu’il ressent en présence des autres enfants est amplifiée par ce questionnement sur sa foi. Il se plonge alors dans l’étude approfondie de l’éthologie, ce qui permet au lecteur d’en apprendre beaucoup sur le comportement des animaux.

Par l’entremise de Mélodie, l’autre personnage principal, le lecteur est transporté par les sentiments du premier amour et les déchirements de la déception totale. Mélodie est victime d’un viol et tente de se suicider.

Ensemble, ils retrouveront l’équilibre, le bonheur et la joie de vivre.

Les thèmes abordés sont pertinents pour les élèves de 11e et de 12e année. Avec ce roman, l’auteure prouve une fois de plus qu’elle maitrise l’art de toucher les cœurs. Voyons maintenant si elle atteindra ceux de vos élèves!

Critique de Mélany Bouchard, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Mer Bleue, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, Ottawa.

L’albatros et la mésange; Éditions Québec Amérique; Montréal; 2019; ISBN 978-2-76443-848-0; 400 p.; 24,95 $; Dimedia; 514-336-3941; dimedia.com

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Couverture du livre «Jack et le temps perdu» de Stéphanie Lapointe et Delphie Côté-Lacroix.

Jack et le temps perdu

Texte de Stéphanie Lapointe, illustrations de Delphie Côté-Lacroix

Ce touchant roman raconte l’histoire de Jack, un pêcheur à la recherche de la baleine grise qui a emporté son fils, Julos. Il se mure dans le silence et reprend la mer, obsédé par la perte de son fils.

L’écriture poétique et intimiste est à la fois sensible et percutante. Le texte, imprimé dans les tons de blanc ou de noir, est disposé de façon régulière sur les pages doubles. Les rimes et les répétitions confèrent un rythme soutenu au récit poignant et évocateur qui appelle à la compassion devant les épreuves vécues par les personnages.

Enveloppantes et éloquentes, les illustrations sont empreintes de nostalgie, de tristesse et d’une douleur sourde mais palpable. La noirceur de la mer contraste avec la grisaille du ciel. Les teintes sombres rendent avec acuité la grande détresse de Jack dans sa quête. Le style aéré et la mer à perte de vue rappellent le grand vide que laisse l’absence du fils et de la femme du héros.

Ce livre exige une certaine maturité. Il peut servir de multiples façons selon la profondeur de l’analyse qu’on veut en faire et de la réflexion qu’on veut susciter chez les élèves, que ce soit en français, en éducation artistique, en études sociales ou autre.

Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante contractuelle et traductrice-réviseure, La Tuque.

Jack et le temps perdu; Éditions XYZ; Montréal; 2018; ISBN 978-2-89772-134-3; 96 p.; 24,95 $; Distribution HMH; 1-800-361-1664; distributionhmh.com

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L’Odyssée des neiges

de Pierre-Luc Bélanger

Lisez la critique de ce livre dans le numéro de décembre 2019 (p. 41). Vous la trouverez sur notre site web à oeeo.ca → Pour parler profession → Archives.

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Gladiateurs virtuels

de Paul Rioux

Lisez la critique de ce livre dans le numéro de mars 2019 (p. 36). Vous la trouverez sur notre site web à oeeo.ca → Pour parler profession → Archives.

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Couverture du livre «La doudou qui aimait trop le chocolat» de Clauria Larochelle, illustrations de de Maria Chiodi.

La doudou qui aimait trop le chocolat

de Claudia Larochelle, illustrations de Maria Chiodi

Jeanne s’inquiète parce que sa doudou n’a pas l’air très en forme. Alors qu’elle essaie de trouver des solutions en jouant au médecin, en l’auscultant et en lui faisant des massages, un cri inhabituel retentit de la chocolaterie de Madame Lenoir, la voisine, qui se plaint qu’on lui a volé des chocolats.

En bonnes voisines, Jeanne et sa maman accourent pour découvrir que les chocolats ont bien disparu. Jeanne décide d’aller à la recherche du voleur et le tout prend la forme d’une enquête rigolote. Hélas! la responsable du crime, la doudou, continue à nier l’évidence. Finalement, elle reconnait le mauvais coup et demande pardon à la chocolatière qui lui propose de cuisiner un cadeau pour Jeanne : une peluche en chocolat.

Ce livre, parfait pour l’heure des contes, permet aux lecteurs émergents de développer leur créativité et leur perspicacité dans la quête de solutions, tout en les sensibilisant avec humour et délicatesse à l’entraide, à l’honnêteté et au fait qu’il est préférable de ne pas trop abuser des bonnes choses. Les images pourraient aussi servir à constituer une banque de données pour des lectures à structure répétée et la reconstitution de l’histoire.

Critique de Lucienne Béatrice Koua Dubé, EAO, enseignante spécialiste à l’école élémentaire Les Rapides, Conseil Scolaire Viamonde, Sarnia.

La doudou qui aimait trop le chocolat; Les Éditions de la Bagnole; Montréal; 2018; ISBN 978-2-89714-302-2; 32 p.; 16,95 $; 514-849-5259; info@leseditionsdelabagnole.com; leseditionsdelabagnole.com

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Couverture du livre «Mémé à la plage» de Rhéa Dufresne, illustrations d’Aurélie Grand.

Mémé à la plage

de Rhéa Dufresne, illustrations d’Aurélie Grand

Ne vous y trompez pas, malgré un titre assez banal, cet album est une merveille d’humour décalé qui fera rire petits et grands.

Mémé veut lire tranquillement. On imagine qu’elle vient de finir ses corvées et là, elle veut simplement profiter d’un moment calme. On aurait même envie d’ajouter : pour une fois. Oui, mais voilà, chacun s’affaire autour d’elle avec des machines plus bruyantes les unes que les autres. Alors, elle décide de partir à la plage en voiture. Bien sûr, c’est sans compter la réaction de toute sa famille qui trouve que, partir à la plage, c’est une excellente idée. Mémé réussit à fausser compagnie à tout le monde et reste finalement à la maison. Va-t-elle pouvoir enfin savourer son livre dans le calme? Rien n’est moins sûr!

La grande force de ce livre est le lien entre le texte composé d’onomatopées, de monologues et de dialogues et les illustrations qui assument avec brio l’aspect descriptif et narratif de l’histoire. Le contraste entre la mauvaise humeur grandissante de Mémé et la légèreté des autres personnages provoque un effet comique irrésistible. C’est un excellent album que l’on pourra exploiter en salle de classe pour enseigner aux élèves du cycle primaire la lecture d’images, les inférences, le comique de situation ou l’écriture.

Critique de Nathalie Cazenave-dit-Berdot, EAO, enseignante, académie Alexandre-Dumas, Conseil scolaire Viamonde, Scarborough.

Mémé à la plage; Éditions Les 400 coups; Montréal; 2018; ISBN 978-2-89540-769-0; 32 p.; 14,95 $; Dimédia; 514-336-3941; dimedia.com

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Couverture du livre «Anatole qui ne séchait jamais» de Stéphanie Boulay et Agathe Bray-Bourret.

Anatole qui ne séchait jamais

de Stéphanie Boulay illustrations d’agathe Bray-bourret

Anatole est un petit garçon inconsolable. Sa grande sœur Régine se donne pour mission de comprendre ce qui le rend si malheureux, surtout que la morosité gagne aussi leur père. Elle demande à Anatole pourquoi il pleure. Il ne sait pas. Régine n’abandonne pas. Grâce à une approche ludique et créative, elle permet à son frère de découvrir ce qu’il aime et de s’accepter. C’est toute la famille qui retrouve le sourire et la joie de vivre.

On n’exprime pas tous nos besoins et nos sentiments de la même façon (parole, écriture, musique, art, danse). Il est important de respecter ceux qui s’expriment autrement que nous.

Le format aéré du texte écrit en petites majuscules sert bien le récit initiatique et laisse toute la place aux illustrations aux couleurs vives.

Dans cet album à la couverture rigide, l’entraide et l’empathie sont valorisées, et les thèmes de l’identité, de la différence et de l’expression de genre sont abordés. Ce livre pour les 3 à 6 ans peut servir à susciter la réflexion et à faire prendre conscience qu’il existe plusieurs manières d’être.

Trousses pédagogiques gratuites à editionsfonfon.com.

Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante contractuelle et traductrice-réviseure, La Tuque.

Anatole qui ne séchait jamais; Éditions Fonfon; Montréal; 2018; ISBN 978-2-92381-373-8; 80 p.; 24,95 $; 514-704-8690; info@editionsaf.com; editionsfonfon.com

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Couverture du livre «Mammouth Rock» d’Éveline Payette, illustrations de Guillaume Perreault.

Mammouth Rock

d’Éveline Payette, illustré par Guillaume Perreault

Louis et ses camarades doivent présenter à la classe leur animal de compagnie préféré. Celui de Louis est très particulier puisqu’il s’agit d’un mammouth... Mais attention, pas n’importe lequel, il s’agit d’un mammouth Rock! Très vite, on comprend que Louis est un enfant curieux qui ne se contente pas d’une simple présentation. D’ailleurs, ce n’est pas un livre que vous tenez dans vos mains mais le cahier de recherche de Louis. Ainsi, notre scientifique en herbe nous décrit avec moult détails et quelques digressions l’origine de son animal préféré. Louis est passionné et passionnant, car même si son enseignante trouve qu’il s’égare quelquefois, il sait retenir l’attention de tous ses camarades qui en oublient la récréation!

Ce roman graphique joue avec le mélange des genres, entre fiction délirante et documentaire sérieux, on ne sait plus ce qui relève de faits scientifiques ou de l’imagination débridée de l’auteure et de son acolyte. Ce livre hilarant fera l’unanimité chez les petits et les grands qui pourront rire à gorge déployée pour des raisons différentes. Proposé à partir de 6 ans par l’éditeur, je le conseillerais néanmoins aux enfants un peu plus âgés, du fait du vocabulaire riche et des références variées.

Critique de Nathalie Cazenave-dit-Berdot, EAO, enseignante, académie Alexandre-Dumas, Conseil scolaire Viamonde, Scarborough.

Mammouth Rock; La courte échelle; Montréal; 2017; ISBN 978-2-89774-007-8; 48 p.; 16,95 $; Socadis Inc.; 1-800-361-2847; socinfo@socadis.com; socadis.com

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