| L'enfant souffre-douleurL'intimidation à l'école
de Maria G.R. RobichaudCritique de Lise Presseault
 Selon 
        une enquête réalisée par Développement des ressources humaines Canada, 
        on peut prévoir dans chaque classe du primaire deux garçons et une fille 
        intimidateurs et un garçon et une fille victimes. Dans une école de 14 classes, 
        on estime que 70 élèves vivent l'intimidation ou la victimisation 
        à une intensité différente. Voilà l'ampleur du phénomène décrit par Maria 
        Robichaud dans L'enfant souffre-douleur.
 Toute école qui veut mettre fin au phénomène de l'intimidation bénéficiera 
        des ressources proposées par l'auteure. Maria Robichaud nous sensibilise 
        à l'importance de soutenir l'enfant victime, au fait qu'il ne suffit pas 
        de concevoir des programmes d'intervention pour les enfants dits intimidateurs. 
        Être un enfant victime, rejeté ou isolé a des conséquences néfastes puisque 
        l'appartenance au groupe d'amis et l'approbation des pairs sont très importants 
        pour les enfants et pour le développement de leurs compétences sociales. 
        Selon l'auteure, l'«intimidateur et la victime sont des enfants qui, pour 
        différents motifs, n'ont pas acquis les outils nécessaires à la vie de 
        groupe, comme l'apprentissage de certaines habiletés sociales, la résistance 
        à la frustration et le sens de l'humour. Ces enfants ont de la difficulté 
        à supporter la compétition, à accepter leurs erreurs et à s'affirmer» 
        (p. 47). Elle propose des programmes et des stratégies pour développer 
        les compétences sociales chez les enfants et plus particulièrement l'empathie. 
        Les recherches démontrent que développer l'empathie, l'habileté de se 
        mettre à la place des autres ainsi que l'autocontrôle, la gestion de la 
        colère et la résolution de conflits sont des moyens pour prévenir l'intimidation. Les grandes questions sont traitées en profondeur. Que peut faire 
        l'école? Que doivent faire les parents d'un enfant victime d'intimidation 
        ou d'un enfant qui participe à l'intimidation? Que peut faire l'enfant 
        victime d'intimidation et de victimisation?  L'auteure propose plusieurs programmes qui existent déjà dans d'autres 
        provinces et qui pourraient certainement inspirer le développement d'un 
        programme d'intervention dans une école. Certains programmes font la promotion 
        de comportements pacifiques, dont l'enseignement des compétences sociales 
        nécessaires à la résolution de conflits; d'autres encouragent la maîtrise 
        des émotions et le développement de l'empathie qui, selon les recherches, 
        est un moyen de prévenir l'intimidation. Les parents qui peuvent observer certains signes indiquant que leur enfant 
        est victime d'intimidation (enfant qui a peu d'amis, qui préfère la compagnie 
        d'adultes, qui se plaint de maux de ventre ou de nausées, qui est souvent 
        mêlé à des batailles) ont également un rôle à jouer. On propose aux parents 
        de travailler avec l'école à la préparation d'un plan d'intervention et 
        de stratégies et de comportements favorisant le développement des compétences 
        sociales de l'enfant.  L'enfant souffre-douleur mérite une lecture sérieuse, car il constitue 
        un outil susceptible de nous guider dans nos interactions avec les enfants 
        et les adolescents et de nous aider à poser des gestes concrets pour contrer 
        l'intimidation et la victimisation dans nos écoles.  L'enfant souffre-douleur : l'intimidation à l'école, Montréal, 
        Éditions de l'Homme, 2003, 170 pages; ISBN 2-7619-1800-2; 15,95 $. Ancienne agente de programme à l'Ordre, Lise Presseault est maintenant 
        à la retraite.
 
 Vivre le conte dans sa classePistes de découverte et exploitations pédagogiques
de Charlotte Guérette et Sylvie Roberge BlanchetCritique de Véronique Ponce
 Si 
        vous êtes parfois à court de nouvelles idées d'activités originales qui 
        favorisent à la fois le plaisir de la lecture et le développement de diverses 
        compétences, voici l'outil qu'il vous faut. Vivre le conte dans sa 
        classe propose des activités extrêmement bien pensées et minutieusement 
        détaillées.
 Chacun des six chapitres de l'ouvrage exploite un sujet avec précision 
        tel que l'historique du conte ou l'art de raconter pour séduire 
        les enfants. Ces chapitres sont à leur tour divisés en de 
        nombreuses capsules permettant d'étudier plusieurs aspects des 
        contes choisis en fonction d'intentions éducatives prédéterminées 
        : développer la confiance en soi, présenter des règles 
        de vie, développer la créativité, utiliser son jugement 
        critique, pour n'en citer que quelques-unes. Les auteures vous prennent littéralement par la main durant le déroulement 
        de chaque activité en vous indiquant, par exemple, la meilleure façon 
        de présenter le conte, le moment de tourner la page, le ton à adopter, 
        les activités d'échanges et de discussions possibles, la gestuelle et 
        les chansons pouvant accompagner l'histoire. Elles rappellent les caractéristiques 
        psychologiques et affectives propres à un certain groupe d'âge (rechercher 
        la sécurité, avoir peur de l'inconnu, contrôler la situation, etc.) L'ouvrage est une source précieuse de renseignements bibliographiques 
        et d'exploitations pédagogiques. On y trouve même une liste 
        des liens possibles entre les contes des capsules et d'autres disciplines 
        comme l'enseignement moral, les arts plastiques, la science et la technologie. 
       Et bien qu'il établisse des liens avec le programme de formation 
        de l'école québécoise, les éducateurs du préscolaire 
        et du primaire de l'Ontario y trouveront suffisamment de matériel 
        et d'idées pour le restant de leur carrière. Vivre le conte dans sa classe : pistes de découverte et exploitations 
        pédagogiques, coll. Parcours pédagogiques, Montréal, Éditions Hurtubise 
        HMH, 2003, 222 pages; ISBN 2-89428-619-8; 32,95 $. Véronique Ponce est traductrice-réviseure à l'Ordre. 
 Des idées fraîches à l'écoleActivités et projets pour contrer les changements climatiques
Sous la dir. de Tim Grant et Gail LittlejohnCritique de Pierre Drouin
 Sensibiliser 
        les jeunes à la problématique des changements climatiques est un défi 
        d'envergure. À cet égard, Des idées fraîches à l'école facilite 
        la tâche de l'enseignant.
 Regroupés par thèmes, les articles de 2 à 5 pages du recueil 
        présentent chacun un aspect théorique des changements climatiques et des 
        activités pratiques faisant appel au sens d'observation et à l'esprit 
        cri-tique des élèves. Des idées fraîches à l'école compte des activités, 
        des projets et de simples outils pédagogiques facilement utilisables par 
        les jeunes des paliers élémentaire et secondaire sur la bio-diversité, 
        l'agriculture, la croissance démographique, l'effet de serre, le transport, 
        les choix énergétiques, etc. On y décrit, entre autres, des expériences 
        sur les propriétés des gaz et sur l'emmagasinage de l'électricité, on 
        propose un sondage sur le transport, on examine le coût réel des véhicules, 
        on explique comment faire son propre beurre d'arachides et fabriquer un 
        four solaire. On y énumère également plusieurs ressources, dont une liste d'organismes 
        prêts à fournir un appui dans des domaines pertinents (environnement, 
        efficacité énergétique, transports alternatifs), une bibliographie ainsi 
        qu'une liste de sites Internet. Un tableau des activités classées par 
        groupes d'âges (5-8, 9-11, 12-14, 15-17) offre des liens multidisciplinaires 
        (science et technologie, mathématiques, français, arts plastiques, géographie, 
        art dramatique). Des idées fraîches à l'école est une ressource sur un sujet d'actualité 
        qui regorge d'activités et de sujets de recherche qui ne manqueront pas 
        de piquer la curiosité naturelle des élèves en les invitant à poser des 
        questions, à examiner l'impact de certaines pratiques actuelles sur l'environnement 
        et à trouver des solutions de rechange. Des idées fraîches à l'école : activités et projets pour contrer les 
        changements climatiques, traduit et adapté par ERE Éducation, Toronto, 
        Éditions Multimondes et Green Teacher, 2001, 80 pages; ISBN 2-89544-017-4; 
        15,95 $. Pierre Drouin enseigne à temps partiel à la Faculté d'éducation de 
        l'Université d'Ottawa.
 
 Lire et écrireen première année et pour le reste de sa vie
d'Yves Nadon Critique d'Helen Donohoe
 Véritable 
        cri du cur, le texte d'Yves Nadon, enseignant de 1re année au Québec, 
        présente en détail le processus de lecture et d'écriture des élèves du 
        primaire. On y trouve un magnifique équilibre entre une écriture passionnée 
        et une pédagogie des plus pratiques.
 La majeure partie du livre, qui est consacrée au mécanisme d'incitation 
        à la lecture et à l'écriture à utiliser avec les jeunes enfants, contient 
        une mine d'idées et d'observations. Et chacune d'entre elles peut être 
        appliquée en classe. De nombreux exemples montrent comment les élèves 
        progressent de septembre à juin. Yves Nadon fait également une analyse 
        méticuleuse de textes d'enfants dont la portée est universelle. Il est à la fois intéressant et encourageant de constater que nombre 
        d'approches contemporaines par rapport à la lecture (p. ex., lecture dirigée 
        et lecture partagée) et des outils diagnostiques créés par l'éducatrice 
        néo-zélandaise Marie Clay sont utilisés régulièrement dans d'autres régions 
        du pays. Le processus élaboré par Yves Nadon pour discuter avec les élèves 
        de leurs progrès est particulièrement bien décrit. Dans le dernier chapitre, M. Nadon présente quelques-unes de ses 
        propres méthodes d'évaluation, mais ne les rattache pas 
        à un système de notes en chiffres ou en lettres. Il s'agit 
        là de la seule faiblesse de cet ouvrage extrêmement pratique 
        pour l'enseignant du primaire dans une école de langue française 
        ou d'immersion. La bibliographie très complète à la fin de chaque 
        chapitre (la plupart des textes sont en anglais) permet au lecteur d'agrandir 
        son champ de connaissances, tandis que les annexes contiennent des idées 
        et des tableaux de vérification et d'évaluation utiles. 
       Lire et écrire, en première année et pour le reste de sa vie, 
        Montréal, Chenelière-McGraw-Hill, 2002, 184 pages; ISBN 2-89461-928-6; 
        32,95 $; 514-273-1066; téléc. 514-276-0324. Helen Donohoe est une enseignante de français à la retraite qui travaillait 
        au conseil scolaire du district d'Hamilton-Wentworth.
 
 Collection En RappelCahiers d'exercices sur le français et les mathématiques
Critique de Pierre Drouin Ces 
        cahiers ont pour cible l'élève du cycle moyen ou intermédiaire qui a besoin 
        de revoir et d'intégrer les notions de base du français et des mathématiques. 
        Il ne s'agit pas de manuels de classe au sens strict du mot, mais d'une 
        trousse pédagogique et d'appui à l'apprentissage comportant des exercices 
        structurés sur des sujets précis (comme la conjugaison des verbes, les 
        fractions équivalentes, les longueurs).
 On y trouve des exercices de rattrapage et de renforcement qui s'intègrent 
        bien dans le contexte de l'évaluation diagnostique et permettent 
        à l'élève de combler ses lacunes. Il est donc normal 
        que les cahiers ne présentent que les éléments essentiels 
        des divers thèmes. Les exercices se limitent au niveau taxonomique des connaissances, laissant 
        peu de place à la créativité ou à une approche 
        différente de la part de l'élève. L'objectif étant 
        la maîtrise des notions de base, on résume les faits importants, 
        on décortique les étapes d'un processus et on présente 
        des aide-mémoire facilitant le rappel des règles. Enfin, 
        on propose de simples exercices axés sur les notions de base et 
        présentés de façon progressive. L'élève 
        peut les compléter à son propre rythme avec un minimum de 
        directives et de suivi de la part de l'enseignant. Une étude plus approfondie de la trousse permet cependant de déceler 
        des erreurs dans les corrigés mathématiques, des questions 
        dont la réponse est trop évidente et des réponses 
        uniques à des questions ouvertes. L'accord du verbe avec son sujet, Les participes passés, La mesure, 
        Les fractions, Les nombres décimaux et les pourcentages, coll. En 
        Rappel!, Montréal, Marcel Didier, 2002, 32 pages; ISBN 2-89144-350-0, 
        2-89144-349-7, 2-89144-364-0 et 2-89144-362-4; distribution au Canada 
        : Éditions Hurtubise HMH. Pierre Drouin enseigne à temps partiel à la Faculté d'éducation de 
        l'Université d'Ottawa.
 
 The Primal TeenWhat the New Discoveries About the Teenage Brain Tell Us About Our Kids
de Barbara StrauchCritique de Michael Reist
 Les 
        adolescents ne sont pas des paresseux. En fait, ce sont les membres de 
        la société qui manquent le plus de sommeil! En plus de croître sans cesse, 
        ils se lèvent à 6 h du matin pour prendre l'autobus, travaillent 
        jusqu'à 11 h du soir au MacDo et ne se couchent pas avant minuit.
 Pourtant, les recherches indiquent que les adolescents ont besoin de 
        neuf heures de sommeil, c'est-à-dire davantage que les adultes 
        et les plus jeunes, et que leur horloge biologique est programmée 
        pour qu'ils se couchent tard et se lèvent tard. Les écoles 
        qui ont fait l'essai des classes débutant plus tard rapportent 
        un meilleur rendement scolaire et moins de problèmes de comportement. 
       Barbara Strauch présente une variété de découvertes récentes et pertinentes 
        au sujet du cerveau de l'adolescent, qui sont d'importance capitale pour 
        les parents et les enseignants. Par exemple, les chercheurs ont découvert que la tendance des 
        adolescents à courir des risques est d'origine chimique. Les sensations 
        fortes libèrent de la dopamine, dont le niveau est bas chez l'adolescent, 
        ce qui déclenche un sentiment de bien-être. En outre, les 
        lobes frontaux du cerveau, auxquels sont associés le jugement et 
        la planification, font l'objet d'une restructuration qui débute 
        à la puberté et ne se termine qu'à l'âge de 
        20 ans. Un bolide sans freins! Strauch fait remarquer que les parents et les enseignants doivent aider 
        les adolescents à connaître leurs limites, à jouer 
        le rôle des lobes frontaux pour eux, comme elle dit. Plusieurs chercheurs 
        recommandent que les adolescents courent davantage de risques calculés, 
        qu'on les amène à affronter le danger d'une façon 
        constructive plutôt que de les laisser conduire dangereusement ou 
        abuser des drogues et de l'alcool. L'un des plus grands changements dans le développement des adolescents 
        est le passage de la pensée concrète à la pensée 
        abstraite. Strauch cite des enseignants de mathématiques qui parlent 
        de jeunes qui comprennent enfin. Des chercheurs situent le seuil du changement 
        à 17 ans et j'ai constaté le même phénomène 
        dans mes cours d'anglais. Les adolescents arrivent enfin à discerner les thèmes et 
        le sens que recèlent les événements concrets de l'intrigue. 
        Les filles développent certainement cette capacité plus 
        tôt que les garçons.  Ce qui porte à se demander si nous testons des choses que bien 
        des élèves ne peuvent pas apprendre. Et si les tests actuels 
        de 10e année désavantageaient toujours les garçons? 
       Strauch insiste sur le fait qu'il ne faut pas considérer l'adolescence 
        comme étant une maladie à guérir ou un problème 
        à résoudre. De telles découvertes peuvent cependant 
        engendrer une meilleure compréhension des adolescents et améliorer 
        nos communications avec eux, c'est-à-dire nous aider à leur 
        donner ce dont ils ont vraiment besoin. The Primal Teen, Doubleday / Random House, 2003, 242 pages; 
        ISBN 0-385-50339-3; 37,95 $; 410-848-1900 ou 1-800-726-0600; 
        www.randomhouse.com. Michael Reist est chef de la section d'anglais à l'école secondaire 
        catholique Robert-Hall de Caledon Est.
 
 The Skin That We SpeakThoughts on Language and Culture in the Classroom
Sous la dir. de Lisa Delpit et Joanne Kilgour Dowdy Critique de Marguerite Alfred
 Dans 
        son introduction, Lisa Delpit écrit : Comme la peau qui facilite nos interactions 
        avec le monde, tant dans notre façon de percevoir notre environnement 
        que dans la perception des autres à notre égard, la langue joue un rôle 
        identitaire essentiel : il s'agit du langage de notre peau.
 Cet ouvrage est fascinant à lire. Il présente des essais percutants reposant 
        sur l'hypothèse que les éducateurs contribueraient à la marginalisation 
        des jeunes en ignorant l'intersection de la langue et de la culture dans 
        la salle de classe. La convention tacite que l'anglais standard est la 
        seule forme valide ajoute à l'aliénation et au sentiment d'infériorité 
        des enfants minoritaires. Elle a également pour effet d'empêcher les enfants 
        du groupe principal de profiter de la richesse des autres cultures qui 
        s'expriment dans d'autres dialectes de la langue anglaise. Composé de trois sections, l'ouvrage débute par deux comptes 
        rendus d'expériences bien personnelles vécues par les auteurs. 
        La première est celle d'une universitaire antillaise qui décrit 
        l'adoption de l'anglais britannique par sa famille à Trinidad et 
        comment cette décision l'a marginalisée par rapport à 
        ses compatriotes. L'autre porte sur l'argot parlé par des Noirs 
        américains des milieux défavorisés. Les deux visent 
        à nous sensibiliser à la langue que les enfants amènent 
        en classe. La deuxième section illustre comment la langue utilisée en classe doit 
        valoriser les élèves. Lorsque nous tentons d'enseigner les formes habituelles 
        de l'anglais, nous devons leur faire voir que nous respectons et valorisons 
        la langue qu'ils amènent de la maison. Il faut que les enseignants acceptent 
        d'aider les élèves à développer la capacité de passer aisément de la culture 
        de l'école à celle de la maison. Cette capacité agrandira le champ de 
        leurs relations avec la société, car la culture de l'école a pour objet 
        principal de faire connaître les murs et valeurs de toute la société. Dans le dernier article, une révélation émouvante 
        illustre pourquoi certains élèves sont réduits au 
        silence. Le titre de l'essai de Joan Wynne «On parle mal. Demandez 
        à lui.» lui est venu après qu'elle ait été 
        témoin lors d'une réunion publique de la tendance des parents 
        minoritaires à ne pas parler parce que leur langue, la forme d'anglais 
        qu'ils parlent, n'était pas assez bonne. Tous les essais attestent fermement de la nécessité de reconnaître que 
        l'enseignement du dialecte standard de l'anglais doit se faire dans le 
        respect des nombreuses langues que nous parlons parce qu'elles signifient 
        qui nous sommes. Dans une société de plus en plus ethnique, ce genre de 
        discussion doit primer dans notre esprit. Nous devons essayer de créer 
        des écoles qui favorisent la pensée critique des enfants afin qu'ils respectent 
        et valorisent la contribution de tous les peuples. The Skin That We Speak: Thoughts on Language and Culture in the Classroom, 
        New York, The New Press, 2003; ISBN 1-56584-820-9; 229 pages, 16,95 $; 
        212-629-8802; téléc. : 212-629-8617; www.thenewpress.com. Marguerite Alfred est directrice adjointe de l'école publique St. 
        Margaret's à Toronto. |