|
Le ministre précise le rôle de l'Ordre :défendre le public et les intérêts de la professionSelon Gerard Kennedy, ministre de l'Éducation, il est important que la profession enseignante ait un ordre professionnel et que les gens mettent de côté leurs propres intérêts pour défendre ceux du public. Dans son discours annuel au conseil de l'Ordre en juin, le ministre a déclaré que l'éducation était la priorité de son gouvernement. Il a également expliqué sa vision du rôle de l'Ordre. De même, il a rappelé que l'Ordre avait été instauré par voie législative d'un accord commun de tous les partis politiques pour corroborer le respect que méritent les enseignants en tant que professionnels et leur capacité de s'autoréglementer. «Nous savons que les enseignants se perçoivent comme étant des professionnels, a-t-il précisé. Nous estimons important qu'ils comprennent, appuient et respectent l'organisme qui se charge des questions professionnelles et de la discipline. «Toutefois, la raison d'être de l'Ordre n'est pas de défendre l'intérêt des enseignants. Ce serait incompatible avec sa responsabilité de défendre l'intérêt du public. Seul un nombre restreint de professions jouissent de ce privilège. «Le système d'éducation en place ne convient peut-être pas à notre époque. Il faut travailler davantage à motiver les élèves afin qu'ils réalisent leur plein potentiel, et éviter qu'ils prennent du retard.» Le ministre a aussi qualifié d'inacceptable le fait que 48 000 élèves de la double cohorte n'obtiendront pas leur diplôme d'études secondaires.
«Nous devons aider cette génération à réussir, a-t-il déclaré. Nous sommes persuadés que nous pouvons y parvenir avec l'aide des enseignants et de tout le secteur de l'éducation.» Il a souligné les mesures prises par son gouvernement pour appuyer l'enseignement public, soit une injection de plus d'un milliard de dollars dans le secteur de l'éducation depuis les élections en octobre dernier. M. Kennedy a aussi déclaré que le rôle de son gouvernement est de changer l'image de l'Ordre en «neutralisant» le mécontentement entourant sa valeur et sa raison d'être. Dans le cadre de la Table ronde de partenariat en éducation, il a demandé conseil aux parents, élèves, directeurs d'école, directeurs de l'éducation, enseignants et personnel de soutien de tout le système en vue de «dépolitiser» l'Ordre. Il a aussi sollicité les commentaires de l'Ordre et s'attend à de nombreuses réactions de toutes parts d'ici l'automne. «À votre avis, quelle serait la meilleure façon de revitaliser l'Ordre?», a-t-il demandé. Le ministre a ajouté qu'aussi longtemps qu'il serait convaincu que l'Ordre agit dans le meilleur intérêt du public, «le gouvernement ne se mêlera jamais de ses affaires». Il a aussi promis que le gouvernement nommerait bientôt cinq représentants du public pour combler les sièges vacants au sein du conseil. «Nous ne choisirons pas des partisans qui appuient le gouvernement du jour ou représentent un parti quelconque. Ce seront des gens pour qui l'éducation compte, des gens qui appuient les enseignants et comprennent l'intérêt du public lorsque vient le temps de s'assurer que la profession enseignante est réglementée adéquatement. «L'Ordre n'est pas un lieu de compromis, a-t-il affirmé. Sa priorité est de servir le public.» Il veut aussi s'éloigner des listes de candidats appuyés par les fédérations. «Les groupes qui défendent leurs propres intérêts devraient être exclus des élections du conseil de l'Ordre, a-t-il affirmé. Nous avons eu des discussions intéressantes avec les fédérations à ce sujet. «La personne qui dirige une fédération d'enseignants défend, par définition, les intérêts des enseignants et de son organisme. C'est son travail. Vous, ici présents, avez un travail légèrement différent. Vous voulez que la profession enseignante soit régie par les normes les plus strictes.» Lorsqu'on lui a demandé ce que signifiait avoir davantage d'enseignants au conseil, le ministre a répondu : «Les membres sont élus par des enseignants. Si nous craignons que l'Ordre soit gouverné par des enseignants, alors pourquoi l'avoir créé?» Les hommes dans l'enseignement : Quoi de neuf?La recherche se poursuitLa première ronde de consultations sur les hommes dans l'enseignement est maintenant terminée. Conclusions préliminaires? Les écoles ont besoin de plus d'enseignants de sexe masculin. Reste à savoir comment s'y prendre. Élèves, enseignants et administrateurs se sont réunis dans le cadre de groupes de consultation organisés dans les deux langues aux quatre coins de la province pour cerner les causes du déclin du nombre d'hommes dans la profession et trouver des solutions. Aujourd'hui, un tiers des enseignants de l'Ontario sont des hommes. Parmi les moins de 30 ans, un sur dix seulement enseigne au primaire. Les directeurs de l'éducation, les doyens et les professeurs des facultés d'éducation ainsi que les représentants des fédérations seront les prochains à exprimer leur opinion. Les partenaires du projet (le Trillium Lakelands District School Board, l'École des sciences de l'éducation de l'Université Laurentienne, le Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest et l'Ordre) espèrent présenter leurs recommandations au ministre de l'Éducation à l'automne. Essentiellement, les élèves veulent des carrières intéressantes, stimulantes et bien rémunérées. Ils reconnaissent l'aspect altruiste de l'enseignement et sa contribution à la société, mais sont moins convaincus des avantages personnels. Ils questionnent aussi le statut des enseignants et estiment que l'aspect «maternel» du rôle convient davantage aux femmes. Ils jugent également que le salaire laisse à désirer. Les enseignants reconnaissent l'importance d'avoir une proportion équitable de femmes et d'hommes, surtout au primaire. Ils s'inquiètent toutefois du manque de respect par rapport à la profession et du salaire de base. Ils croient aussi que la crainte d'accusations d'inconduite sexuelle dissuade les hommes de travailler avec les plus jeunes. Les participants ont fait miroiter une gamme de solutions intéressantes : campagnes de publicité, augmentation des échelles salariales et élaboration de programmes à temps partiel qui permettraient d'obtenir un B.Éd. sans quitter son emploi. Élèves, enseignants et administrateurs sont d'accord :
Nouvelle nominationLe programme d'intégration informe
Linda Zaks-Walker, précédemment chef de l'Unité des plaintes et audiences par intérim, a été nommée chef du Programme d'intégration des enseignants formés à l'étranger. Ce programme de 18 mois, financé par le gouvernement de l'Ontario, est géré conjointement par la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'Ontario (FEEO), Compétences mondiales de LASI, Skills for Change et l'Ordre. Il a pour but d'accélérer la certification et l'embauche des enseignants formés à l'étranger. Les adjoints aux plaintes récemment embauchés ont reçu la formation nécessaire pour aider les candidats. Les partenaires du programme travaillent ensemble à la mise sur pied d'un site web pour l'automne (www.enseignerenontario.ca), conçu par la FEEO, qui simplifiera et mettra en valeur l'information à l'intention de ceux qui envisagent d'enseigner en Ontario. Le programme ne modifie pas les critères actuels pour enseigner dans les écoles financées par les fonds publics de l'Ontario. Il offre plutôt de l'information, des conseils, des mises à niveau linguistiques, des renseignements sur les écoles et les programmes ontariens ainsi que de l'aide pour décrocher un emploi. Un des objectifs du projet est de résorber la pénurie d'enseignants en français, chimie, physique, informatique, mathématiques et études technologiques, et de combler les postes vacants créés par les départs à la retraite. Concours provincial de français de l'OntarioChaque année, les meilleurs élèves de l'Ontario démontrent leur maîtrise du français.Deux élèves d'Orléans ont remporté les deux premiers prix du 66e Concours provincial de français de l'Ontario qui a eu lieu le 7 mai dernier. Celui-ci était organisé par le Collège universitaire Glendon en collaboration avec l'Université d'Ottawa et l'Université Laurentienne. Tous les ans, les enseignants de français sont invités à inscrire deux élèves de 12e année qui devront subir quatre épreuves (composition, dictée, lecture et résumé) visant à démontrer leur maîtrise de la langue. Le concours est financé principalement par la Fédération des caisses populaires de l'Ontario et ses affiliés. En mai dernier, 11 grands prix ont été remis pour l'ensemble des épreuves, dont des bourses d'études et d'admission, de l'argent comptant et des certificats-cadeaux d'une valeur allant de 200 $ à 5 700 $ par personne. Des prix supplémentaires de 1 000 $, 750 $ et 450 $ ont été décernés respectivement aux trois premiers de chacune des catégories, et tous les finalistes ont reçu des livres et des revues. Les trois gagnants de 2004 sont : 1er prix : Sébastien Lepage de l'École secondaire catholique Béatrice-Desloges à Orléans (bourses d'études de 5 650 $ et certificat-cadeau de 50 $ de la bibliothèque de l'Université Laurentienne). 2e prix : Ludmyla Monczak de l'École secondaire catholique Garneau à Orléans (prix de 5 200 $). 3e prix : Cara DePlanché de l'École secondaire catholique Marie-Rivier à Kingston (prix de 4 700 $). Le prochain concours aura lieu à l'Université d'Ottawa. Pour en savoir plus www.concours2004.ca Visiteurs de l'ÉtrangerDes délégations venues de l'étranger nous ont rendu visite pour s'informer du mandat et des activités de l'Ordre, y compris l'agrément, la formation, la certification, les normes d'exercice et de déontologie, et la procédure d'enquête et d'audience. Visiteur koweÏtien
(À GAUCHE) : À gauche,
Jafar Y. Al-Aryan, sous-secrétaire adjoint, planification et administration,
du ministère de l'Éducation du Koweït, durant sa visite
de l'Ordre, accompagné de James W. Fox du Bureau canadien de l'éducation
internationale. RESsOURCEAider les enfants en difficultéUne nouvelle trousse d'information visant à sensibiliser les parents francophones aux besoins des enfants en difficulté d'apprentissage a récemment vu le jour. Disponible dans tous les conseils scolaires de langue française et auprès du Comité consultatif de l'enfance en difficulté de chaque conseil, elle a été conçue par Parents partenaires en éducation (PPE). Une vidéocassette et un guide d'utilisation fournissent des renseignements et expliquent comment planifier des séances de sensibilisation et de formation. PPE est le seul organisme provincial qui représente les parents des enfants des écoles de langue française de l'Ontario. Depuis septembre, PPE publie également un bulletin d'information pour les parents. Pour en savoir plus www.franco.ca Visiteurs FrancophonesLe personnel de l'Ordre rencontre les représentants du Conseil ontarien des directrices et des directeurs de l'éducation de langue française (CODELF) pour parler des défis du système scolaire francophone. Liaisonen ligneForum sur le curriculumLa page Forum du curriculum, du site web de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'Ontario, offre des liens vers tous les sites des associations-matières et d'intérêt spécial de la province. Ces sites web fournissent de l'information variée et diverses ressources à l'intention des enseignants, notamment des profils de cours, des bulletins d'information, des commentaires sur des ressources, des plans de leçon et des renseignements sur des concours et des groupes de discussion en ligne. Les liens sont classés par matière à www.otffeo.on.ca/fr/about_otf/curr_forum_more.php. L'inconduite sexuelle dans les écoles américainesC'est un tableau sombre de l'inconduite sexuelle dans les écoles américaines que brosse Charol Shakeshaft dans le cadre de l'initiative No Child Left Behind du président Bush. Mme Shakeshaft, professeure à l'Université Hofstra dans l'État de New York, conclut qu'un élève sur dix est victime de comportements inappropriés de la part d'un enseignant ou d'un employé de l'école, du jardin d'enfants à la fin du secondaire. «La situation en Ontario est nettement différente», affirme Rosemary Gannon, coordonnatrice de la Division des enquêtes et audiences de l'Ordre. Selon les statistiques recueillies par l'Ordre depuis 1997, 112 enseignants ont été reconnus coupables de faute professionnelle relativement à des mauvais traitements d'ordre sexuel. «Ce nombre représente moins de 0,01 % de la population enseignante puisque l'Ordre compte près de 190 000 membres», ajoute-t-elle. Le rapport de Mme Shakeshaft concernant la fréquence et la prédominance des comportements d'inconduite sexuelle dans les écoles américaines se fonde sur un examen approfondi de documents, et les inconduites sexuelles en question englobent une vaste gamme de comportements, allant de propos déplacés à des actes sexuels forcés. Dans l'avant-propos, le département de l'Éducation des États-Unis émet des réserves quant à l'inclusion d'une telle gamme de comportements, et affirme que la vaste majorité des écoles américaines sont des lieux sécuritaires et que la plupart des enseignants sont de véritables professionnels. Toutefois, il soutient que «l'inconduite sexuelle sous toutes ses formes est un problème grave dans les écoles. Les parents et les contribuables ont le droit d'être au courant de la situation». Le rapport aborde la prédominance de l'inconduite sexuelle parmi les enseignants et autres employés des écoles, les particularités des agresseurs et de leurs victimes, et les recommandations de mesures préventives. Vous trouverez un exemplaire du rapport à www.ed.gov. L'Ordre a publié en septembre 2002 le premier document traitant du sujet. Lisez la Recommandation officielle sur la faute professionnelle liée aux mauvais traitements d'ordre sexuel et à l'inconduite sexuelle à www.oct.ca. Gagnants du CA ChallengeL'Institut Canadien des Comptables Agréés de l'Ontario (ICAO) a annoncé les gagnants du septième concours annuel Ontario CA Challenge. Le concours s'adresse à tous les élèves de la province et consiste en une épreuve de 75 questions à choix multiples de niveau supérieur. Le concours s'est tenu en mai dans plus de 50 firmes partout dans la province. Depuis sa création en 1998, plus de 2 500 étudiants y ont participé dont 333 élèves de 115 écoles secondaires de l'Ontario cette année. Lionel Chow du Father Michael McGivney Catholic Academy de Markham et Jack Snider du Collegiate Institute de Waterloo sont arrivés premiers ex æquo. Katty Chau, du Collegiate Institute de Waterloo et Daisy Cheung de l'école secondaire Earl Haig de Toronto se sont classées troisièmes. «L'Ontario CA Challenge est un événement populaire qui vise à encourager les élèves à entreprendre une carrière de comptable agréé», affirmait Duane Soares, directeur de l'information, section carrière, de l'Institut. Les gagnants des 1re et 3e places méritent 1 500 $ et 500 $ respectivement. Tous les participants reçoivent un certificat et une lettre de félicitations. L'école des trois meilleurs élèves remporte une plaque honorifique. Pour en savoir plus www.icao.on.ca. Échange culturelProgramme pour élèves francophonesPour les élèves aventuriers, l'Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF) offre un programme d'échanges permettant à des classes d'élèves franco-phones âgés de 11 à 14 ans de séjourner dans une autre communauté du Canada pendant huit à dix jours. L'ACELF défraie les coûts de transport aller-retour de 25 élèves et de deux accompagnateurs. Elle donne également des conseils sur la préparation des échanges. Pour sa part, l'école intéressée doit présenter un projet d'accueil détaillé couvrant différents volets éducatifs. Date limite pour l'inscription : le 15 octobre 2004. Pour en savoir plus www.acelf.ca Administrateur de l'annÉeLes diplômés de la Colombie-Britannique évaluent leurs programmesL'ordre des enseignants de la Colombie-Britannique vient de compléter son cinquième sondage triennal auprès des diplômés récents des programmes de formation à l'enseignement de la province. Les questions portaient sur les caractéristiques des répondants, les défis intellectuels, la qualité des cours et le niveau de préparation que leur a procuré leur formation initiale à l'enseignement, le cheminement de carrière et plus encore. Vous trouverez les résultats du sondage à www.bcct.ca. |